Église Saint-Wendelin à Albé. (Source: Wikipédia)

Église Saint-Wendelin à Albé. (Source: Wikipédia)

Le village d’Albé dépendait autrefois de la cure de Villé. Aux environs de 1300, Albé avait une forte population. Les gens malades, les vieillards et les enfants n’étaient pas toujours en mesure d’assister aux offices du dimanche, surtout en période de mauvais temps. Pour remédier à cette situation pour le moins embarrassante, l’abbé Ditter de Hugshoffen (Honcourt) décida d’un commun accord avec l’évêque de Strasbourg, de consacrer une partie de la dîme due par le village au couvent de Hugshoffen à la construction d’une chapelle et à l’installation d’un vicaire à Albé. Dès 1341, Albé et la chapelle dépendirent de l’église-mère de Villé et depuis ce temps le patron de l’église est saint Wendelin. En 1575, la chapelle est détruite par un violent incendie, puis reconstruite au même endroit en 1578. Au XVIIIe siècle, vu le grand nombre de fidèles qui assistent à la messe dominicale, la chapelle fut remplacée par une modeste église moyennant une petite contribution au vicariat de Villé pour qu’il accepte de dire la messe.

L’église est construite en 1752 sur une colline, au-dessus de la place du Tilleul, sur le même emplacement que l’ancien édifice détruit avec une partie du village par le grand incendie de la Pentecôte 1575. Le clocher fut ajouté et surélevé en 1864 puis restauré en 1960. Dix vicaires se sont ainsi succédé jusqu’à 1793. Pendant la Révolution, entre 1793 et 1801, le poste fut vacant. Les vicaires Sommerer et Borlenbach durent se cacher et dire la messe clandestinement. Comme les redevances versés à l’église-mère de Villé grevaient le budget de la commune, les édiles adressèrent une pétition au cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, afin d’obtenir l’autonomie de la paroisse d’Albé. En 1804, Albé devint une paroisse autonome. La même année, à la place de l’ancienne maison d’école, on bâtit un nouveau presbytère et le premier prêtre fut le curé Ignace Vonderscher qui officia entre 1803 et 1811. Le 13 septembre 1808, ce prêtre bénit trois cloches ; la plus grande fut consacrée à sainte Odile, patronne de l’Alsace, la moyenne à saint Wendelin et la plus petite à sainte Anne. Ces nouvelles cloches trouvent peu de grâce aux yeux et aux oreilles des paroissiens et, en 1864, quatre nouvelles cloches furent commandées à la fonderie Perrin de Robécourt dans les Vosges ; les anciennes furent fondues par cette maison. La sonnerie harmonieuse des cloches comptait alors parmi les plus belles du Val de Villé. Malheureusement, trois d’entre elles furent réquisitionnées lors de la Première Guerre mondiale. La plus grande pesait 1 669 kg, la seconde, de 836 kg, fut conservée à la commune. Celle-ci acheta fin 1921 à la commune de Châtenois une petite cloche de 325 kg. En 1925, on leur adjoignit une troisième de moyenne grandeur, qui provenait de la fonderie Caussard à Colmar. Ell fut bénite la même année et consacrée à saint Wendelin. C’est cette cloche qui sonne actuellement l’angélus trois fois par jour.

 

 

Vitrail montrant Sainte Odile, patronne de l'Alsace, réalisé par Ott Frères, Strasbourg. (source: Wikipédia)

Vitrail montrant Sainte Odile, patronne de l’Alsace, réalisé par Ott Frères, Strasbourg. (source: Wikipédia)

Grâce à un travail soigné (décapage, redorures, polychromie), des artistes ont réussi à rendre aux statues leur aspect premier. C’est ainsi qu’on peut admirer dans la nef côté sud, la Vierge Marie et saint Jean au pied de la croix, sur l’autel, saint Joseph. Dans le chœur sud, saint Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre des Jésuites ; côté nord, saint Wendelin, patron de la paroisse (pâtre et ermite), abbé du monastère bénédiction de Tholey où il mourut en 617. Il est fêté le 20 octobre. Également remarquables, les quatre évangélistes qui ornent la chaire. Au fond de la nef côté nord, on trouve une magnifique reproduction de la « Vierge à la grappe » de Pierre Mignard (1610-1695). Cette copie a été réalisée par un artiste espagnol fin 1962, début 1963. Côté sud, une toile représentant la Vierge montrant l’Enfant-Jésus à saint Antoine.

De l’ancien édifice, il ne reste que la base de la tour. Le mobilier religieux qui se trouve à l’intérieur de l’église est consacré à saint Wendelin patron de l’église. Saint Wendelin est cité en 1341 pour une église érigée par l’évêque Berthold de Strasbourg. Wendelin, fils d’un roi iro-écossais, renonce au trône au retour d’un pèlerinage à Rome. Il devient ermite dans la forêt de Saint-Wendel près de Trèves. Il se fait gardien d’un troupeau d’un seigneur qui lui érige une cellule près du couvent de Tholey dont les moines l’élisent abbé.

(Source: Wikipédia)

Categories:

Tags:

Comments are closed